Sur nos autoroutes françaises, le trafic des camions poids lourds se veut assez dense. Camions français et étrangers empruntent chaque jour les routes de France pour arriver à leur destination. Cependant, la France, contrairement aux autres pays étrangers, a des règles très strictes qui régulent le transport routier. Pour augmenter leur chiffre d’affaires certaines entreprises n’hésitent pas à faire appel à des chauffeurs étrangers. Focus sur cette concurrence déloyale…
Une législation draconienne
En France, la législation concernant le transport routier n’a cessé de se durcir au fil des années. Elle limite la durée des trajets et réglementent les conditions de conduite.
La législation française impose une durée maximale de conduite continue de 4h30 qui doit être suivie d’une pause ininterrompue d’au moins 45 minutes ou d’une pause d’au moins 15 minutes suivie d’une autre de 30 minutes.
La conduite journalière est limitée à 9 heures par jour est peut être poussée à 10 heures 2 jours par semaine.
Libéralisation du marché européen
Depuis des dizaines d’années les distorsions de concurrence entre les pays à bas coût et les autres n’ont cessé de se creuser. Le transport routier français ne représente plus que 10% du marché européen alors qu’en 1999 il était de 50%.
Certains grands groupes français résistent encore, mais pour cela ils ont dû installer des filiales dans les pays d’Europe de l’Est.
Les parlementaires français dénoncent également l’abus du cabotage ; pratique qui consiste à autoriser un transporteur à effectuer 3 opérations de fret en 7 jours sur le territoire qu’il vient de livrer. Selon un rapport du sénateur Eric Bocquet « La France est deux fois plus cabotée qu’elle ne cabote. »
Des problèmes de sécurité
De plus, des problèmes de sécurité évidents découlent de cette concurrence déloyale. En effet, dans un souci d’économie, les transporteurs étrangers privilégient les routes nationales gratuites au détriment des autoroutes payantes. Cela entraine un surplus de circulation sur ces petites routes qui ne sont pas faites pour recevoir de si gros véhicules et mettent en danger la vie des automobilistes.
Un statut unique
Pour lutter contre cette concurrence déloyale, professionnels du transport et politiques français réclament un statut unique de conducteur européen. Il harmoniserait les conditions fiscales, sociales et réglementaires mais ne prendrait pas exemple sur la France ce qui assouplirait la réglementation française.
Pour cela, il faudrait que d’un côté la France assouplisse ses règles et que de l’autre, l’Europe harmonise les conditions fiscales et sociales.
C’est sur, comme l’indique l’article, la libéralisation du marché n’a pas été un soutien aux routiers. Pourtant, dieu sait que ce métier est particulièrement pénible et pas forcément bien payé. En tout cas, il faut prôner la sécurité avant tout!